La maison des hautes falaises, Karen Viggers

La maison des hautes falaises
Karen Viggers

Genre : Contemporain
Edition : Le livre de poche
Prix payé : 8€30
Pages : 507
Lu du 26 Mai au 11 Juin 2017
Ma note : 3/5

Afin d'échapper à des souvenirs douloureux, Lex Henderson part s'installer dans un petit village côtier, loin de tout. Les promenades sur la plage et la contemplation des richesses de la nature lui permettent de reprendre goût à la vie. Lui qui n'avait plus rien ressenti depuis si longtemps se voit renaître. Il fait alors la connaissance de Callista Bennett, artiste locale aux fêlures proches des siennes. Tous deux ont abandonné l'espoir de faire confiance, de trouver un jour l'amour, et, pourtant, il semble bien que cela soit à nouveau possible. Mais arriveront-ils à oublier leur passé pour guérir et laisser place à un futur plus clément ?


Il est vrai que je n'ai pas lu énormément de contemporains. Même si j'apprécie ce genre, j'ai plutôt tendance à me diriger vers du fantastique, romance, chick-lit, bit-lit et autres. Mais depuis ma lecture de Fleurs sauvages, de Kimberley Freeman, qui fut un coup de coeur, j'ai décidé de m'y intéresser un peu plus.

Encore une fois, direction l'Australie sauvage. Après avoir vécu le drame de sa vie, Lex Handerson quitte Sydney pour commencer une nouvelle vie à Merrigan. Il achète une superbe maison moderne, où les murs sont vitrés, isolée au sommet d'une falaise surplombant l'océan
En parallèle, nous faisons la connaissance de Callista. Jeune femme qui elle aussi a eu son lot de malheurs. Fille d'un couple de hippie, elle vie dans une petite maison dans le bush australien. C'est une artiste indépendante. Elle vie très simplement, en vendant ses peintures sur les marchés locaux. 
Par un heureux hasard, Callista et Lex vont être emmenés à se rencontrer. Sans surprise, ils vont se séduire, passer quelques nuits ensemble. Mais tout cela est loin d'être rose car chacun porte son fardeau et doit vivre avec ses démons. Nous sommes loin des romances où tout est simple et parfait.
Ce roman raconte comment ils sont une thérapie l'un pour l'autre sans s'en rendre compte. A côté de cela, nous faisons la connaissance des habitants de la petite ville de Merrigan, et nous serons emmenés à observer et même nager avec des baleines, puisque nous sommes sur leur route de migration.

Malheureusement, je ne sors pas aussi conquise de ce roman que je l'aurai espéré. Les personnages principaux y sont pour beaucoup. Je les ai trouvé très fades, sans caractère. Même si c'est un bon point que leur relation ensemble ne soit pas simple, elle ne m'a pas emporté.
De plus, je n'ai pas toujours compris certains de leurs choix, leur manière de voir certaines choses et de penser. Particulièrement en ce qui concerne les baleines. Pour Lex, il est incompréhensible et inhumain de les chasser. Mais lorsqu'il tombe sur une baleine échouée sur une plage, dans une situation très critique, il se dit qu'il vaudrait mieux la laisser à son sort plutôt que d'organiser un sauvetage. Tandis que Callista met tout en oeuvre pour la sauver, alors que pendant le reste du roman elle cautionne la chasse à la baleine en disant même qu'elles ne sont pas en voix d’extinction et que c'est pour en régulariser le nombre.
Leur comportement m'a fait davantage apprécier les personnages secondaires. Surtout un, Mrs B., la voisine de Lex. Une vieille dame vivant seule sur le Cap avec son paon et une grande histoire personnelle.
Karen Viggers décrit merveilleusement bien les paysages. Je me voyais sur place. Tantôt dans le bush chaud et sec, à écouter les oiseaux chanter dans une luminosité multicolor.  Tantôt dans un côté plus maritime. Avec cette maison sur le cap, les falaises qui la bordent, l'océan froid et bleu foncé, les baleines, les orages, les tempêtes, le vent.
Enfin, il est évident que j'ai adoré le fait que le roman porte sur les baleines. Ces magnifiques mammifères marins. L'autrice, qui est vétérinaire, a certainement voulu sensibiliser les lecteurs à cette cause de protection animale. Mais j'aurai préféré d'autres passages comme celui où Lex nage avec elles, plutôt que plusieurs pages consacrées à expliquer les méthodes de chasse. 

En conclusion, ce fut une lecture simple et agréable. Idéale pour les vacances. Du positif mais également beaucoup de négatif malheureusement. Je précise aussi que le roman se termine par une fin ouverte, qui ne m'a pas dérangé personnellement mais qui pourrait l'être pour ceux et celles qui n'apprécient pas ce type de fin.

"La vérité est toujours là, sauf qu'on la perd parfois de vue dans le brouillard de nos orages internes. Il faut des événements importants pour qu'on l'aperçoive de nouveau. Puis il y a des moments de lucidité intense où le chemin paraît si évident qu'on se demande comment on a pu s'égarer. "
P. 487



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